Categorie: Les mammifères

Loup photo ASPAS

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Muscardin, J-C TDans les grandes ombellifères, un léger mouvement attire mon attention. A mon approche, plus rien ne bouge. Examinant chaque feuille du regard, je découvre, figé dans une immobilité parfaite, une petite boule de fourrure dorée. Un Muscardin ! Il m’observe, sans même bouger les moustaches, comptant passer inaperçu. L’approche de l’objectif de mon appareil photo le fait déplacer lentement vers une ronce sur laquelle il s’immobilise à nouveau, puis il descend au sol où il s’enfonce sous les feuilles mortes.Muscardin, JCT
Equipé de grands yeux noirs assez saillants et de longues moustaches qui le guident dans ses déplacements, le Muscardin est essentiellement nocturne. Il lui arrive cependant de s’activer en plein jour. C’est souvent dans les forêts claires, les broussailles, les bords de zones humides, en zones ombragées, que le Muscardin s’installe.Muscardin  JCT Il lui arrive pourtant d’habiter des garrigues inextricables à Chênes kermès, sèches et ensoleillées ou des bosquets de Spartium (improprement appelé chez nous le Genêt d’Espagne).Muscardi, JCT,78 En été, la femelle construit un nid, posé, sans être accroché, sur des brindilles entre 40 cm et 2 mètres de hauteur. Tout rond, de 10 cm de diamètre, il est constitué de feuilles et souvent de lanières de végétaux ou feuilles longues de graminées simplement collées par de la salive. Il ressemble alors à une pelote de ficelle, sans trou d’accès car le Muscardin ferme toujours la porte ! L’ensemble est lâche et fragile et on se demande comment la structure peut supporter le poids de la femelle et de ses 3 à 7 petits sans se disloquer.Muscardin (2) J-C TMusardin J-C T D’autres nids de repos sont construits en vue de servir d’abris en dehors de la période de reproduction. Exceptionnellement, le nid peut être installé dans un tronc creux ou, comme je l’ai trouvé le long du Cauron, à 15 m de hauteur, au sommet d’un frêne, dans un nid de pie.
Les Muscardins consomment des végétaux, bourgeons, fruits et baies, faines, noisettes et autres graines mais aussi des insectes et escargots.
Selon les individus et l’éclairage, le pelage est gris-brun clair à roux jaunâtre. Ramassé sur lui-même, il parait un peu rondouillard. Point de museau pointu, la queue est longue, de grosseur uniforme et régulièrement couverte de fourrure jusqu’à son extrémité : rien à voir avec une souris, un mulot ou un campagnol. Le Muscardin est un loir en miniature. On voit qu’il n’a presque pas de pouce aux « mains », on comprend mieux pourquoi il s’agrippe volontiers aux brindilles par les pattes arrières.Muscardin, J-C Tempier
Le Muscardin est un rongeur placide qui se déplace sans vivacité et ne cherche pas systématiquement à mordre si on le saisit. Il hiberne durant 6 mois, plongé dans un sommeil profond, incapable de bouger, dans une souche ou légèrement enfoui dans la litière.
Le Muscardin n’est jamais abondant. De nombreux prédateurs s’y intéressent : les renards, fouines, belettes et sangliers, sans oublier la Chouette hulotte, l’Effraie des clochers et même, rarement, le Grand-duc d’Europe. Dans notre région, on ne trouve des Muscardins qu’à l’est d’une verticale passant sur Marseille. De nombreuses communes de la Sainte-Baume abritent cette espèce protégée par la législation nationale et européenne.

Dans une cavité de la Sainte-Baume, un Grand rhinolophe sommeille, pendu au plafond  par ses pattes arrière. Malgré la période hivernale, il n’est pas en hibernation (temps très doux) car il a détecté rapidement notre présence.

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_DSC3104-AnnPressé par on ne sait quelle urgence, l’écureuil gagne rapidement l’extrémité d’une branche de chêne. Sa queue légèrement enroulée autour de la brindille arquée sous son poids, il agite sa tête verticalement pour mieux apprécier la distance de la branche d’un arbre voisin. Il s’élance déjà d’un bond puissant et précis. Sans difficultés apparente, il s’agrippe aux brindilles et file, queue tendue, de branches en branches…

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Genette  J-C. TempierMystérieuse, insaisissable, la Genette ne se laisse pas observer. Parfois, elle est surprise dans les phares d’une auto, alors qu’elle se déplace, de nuit, dans la Sainte-Baume. Elle séjourne dans les barres rocheuses, les gros éboulis des fonds de ravins impénétrables. Attendant l’obscurité pour quitter son repère, elle se glisse furtivement entre les blocs, grimpe aux arbres et escalade les rochers. Elle ne fait pas partie de la famille des félins, mais comme les chats, ses pattes avant sont équipées de griffes rétractiles.Genette, J-C. Tempier

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